Bradbury Sunday #3: « Un rouge-gorge dans l’oranger »

Le lien de téléchargement pour la nouvelle est à la fin de cet article. Vous pouvez y aller si vous ne voulez pas lire mes réflexions sur cette nouvelle.

Une fois de plus, je puise beaucoup mon inspiration chez David Lynch, avec du mauvais Nabokov pour cette histoire d’adultère. J’ai pris le risque d’y placer deux personnages féminins, ce qui est toujours un pari risqué pour moi, étant donné mon angoisse de présenter des femmes clichées, caricaturales ou qui sonnent simplement faux, comme on en trouve tant dans tant d’oeuvres. Mesdames, Mesdemoiselles (même Messieurs qui êtes sensibles à cette problématique) j’espère que j’ai fait un boulot correct, et mille et une excuses si vous n’appréciez pas le traitement des femmes dans cette nouvelle. Je ne le dirai jamais assez: les Bradbury Sundays sont un exercice, et comme dans tout exercice, on fait des fautes.

Autre grosse difficulté que je me suis imposée cette semaine: écrire une histoire d’amour sans que ce soit gnian-gnian. La solution que j’emprunte est qu’il s’agit d’une histoire d’adultère donc, fatalement, à un moment, « ça tourne mal, » comme disent certains vidéastes. Solution de facilité, j’en conviens, mais très efficace pour éviter de pédaler dans le yoghurt du à-l’eau-de-rose, travers dans lequel j’ai fait tout mon possible pour ne pas tomber.

Comme toujours, la fin a été réécrite et réfléchie plusieurs fois. Comme dans toutes les nouvelles que j’ai écrites jusqu’à maintenant, celle-ci glisse vers le fantastique.

Mes lecteurs sont fixés: quand j’écris, rêve et réalité ne font qu’un, tous les plans d’existence se confondent, se rencontrent et s’entrechoquent. De là naissent les histoires que je raconte.

Au final, l’important est que je prenne du plaisir à écrire sans me sentir forcé à faire ceci, ou cela. Je m’impose une liberté totale. Et pour l’instant, le plaisir est là, et de loin.

Je vous souhaite, à toutes et à tous, de bonnes lectures, et vous remercie de prendre le temps de lire mes créations. Ça n’a l’air de rien, mais pour moi, c’est très important.

Merci de respecter la licence Creative Commons à laquelle sont soumis mes textes. 

Bradbury Sunday #3 : « Un rouge-gorge dans l’oranger »

Bradbury Sunday #1 : « Le Géant et l’homme du feu » et #2 : « Six heures douze »

Les liens de téléchargement pour les deux nouvelles sont à la fin de cet article. Vous pouvez y aller si vous ne voulez pas lire mes réflexions sur ces deux nouvelles.

La première nouvelle, Le Géant et l’homme du feu a été écrite juste après que j’aie terminé de voir la saison 3 de Twin Peaks, ou Twin Peaks: The Return. Elle commence lorsqu’un jeune homme monte dans le dernier bus du soir pour rentrer chez lui. Il y retrouve quelques passagers dont un énigmatique vieil homme…

Je vais l’avouer, je n’en suis pas à 100% satisfait. Comme beaucoup de mes textes, elle reprend et recycle une imagerie semblable à celle de films ou de livres lus, ici de Twin Peaks et des films de Lynch, mais sans la patte de Lynch. Du coup, on tombe sur une fiction de fantastique-horreur quelque peu bancale.

Une de mes grosses difficultés quand j’écris un texte, c’est la fin. La première page est souvent importante, il est vrai, mais en tant que lecteur, quand je choisis un livre, je regarde non seulement la première, mais aussi la dernière page. Pour rester cohérent avec moi même, j’essaie donc de peaufiner les fins. Cependant, en une semaine, il est parfois difficile de remanier son texte correctement, du coup, il y a de fortes chances que je me casse la gueule…

La deuxième nouvelle, Six heures douze s’ouvre sur un homme qui erre seul dans une ville dévastée par un cataclysme dont on ignore la nature. Tout ce qui y est dit, c’est que l’humanité a disparu, et que la nature a donc repris ses droits. Ce texte-là rassemble plusieurs de mes idées personnelles sur ce que serait la vie post-apocalyptique d’un homme seul au monde, ce qui en fait du post-apo plus axé sur la réflexion et le monologue intérieur que sur les grandes images du monde détruit par la catastrophe. La fin de celle-là me pose moins problème, elle est mieux amenée par des éléments précédents du texte. Le problème de la première est qu’elle était quelque peu abrupte.

N.B. : une fois qu’un texte est publié, je ne compte pas revenir dessus. Je les laisse tels quels, comme autant de traces de ma progression dans le métier d’écrivain.

Merci de respecter la licence Creative Commons à laquelle sont soumis mes textes.

Bradbury Sunday #1 : « Le Géant et l’homme du feu »

Bradbury Sunday #2 : « Six heures douze »

Bienvenue à vous

Bonjour, bonsoir,

Si vous lisez cet article, c’est que vous êtes arrivé(e) sur le blog d’une aventure débutée en septembre 2017 (le 3 septembre précisément), dans laquelle je me suis lancé. Je suis un étudiant en lettres qui aime beaucoup la lecture et, à l’occasion, l’écriture. Cinévore et mélomane à mes heures perdues. Mon blog se divise globalement en deux lignes directrices :

La partie création

Le 3 septembre 2017, sur l’impulsion d’un autre auteur du web, Neil Jomunsi de Page42, et du rappeur Rilès, j’ai lancé mon propre projet que j’ai intitulé les Bradbury Sundays, projet basé sur le conseil de Ray Bradbury, d’écrire une nouvelle par semaine pendant une année, pour apprendre à écrire, comme il le dit dans sa conférence (bancalement traduite par votre serviteur) :

Le problème, avec les romans est que vous pouvez passer une année entière à en écrire un, et ça pourrait mal se terminer, parce que vous n’avez pas encore appris à écrire. Le meilleur moyen pour les écrivains débutants ou intermédiaires est d’écrire un tas d’histoires courtes, […] peu importe la qualité, […] mais au moins vous vous exercez, et à la fin d’une année, vous avez 52 histoires courtes, et je vous mets au défi d’en écrire 52 mauvaises !

Source

Le principe est donc le suivant : chaque semaine, du dimanche au dimanche, écrire une histoire courte, une nouvelle ou un recueil de poèmes – dépendant de mon inspiration de la semaine – que je publierai sur ce site.

Je ne prétends pas être un bon écrivain, ni que mes textes sont la quintessence de leur genre. Si j’ai entamé ce projet, c’est pour m’améliorer, me forcer à prendre la plume et écrire chaque semaine de l’année. 

52 semaines. 52 textes. 52 aventures singulières qui forment une étape dans ma recherche de style et de moi-même. Tous les textes Bradbury Sunday sont placés sous la licence Creative Commons, de même que les oeuvres originales que je publie sur ce site – les chroniques de lecture mises à part.

Les Bradbury Sundays ont été stoppés après 41 semaines. Je ne suis pas arrivé au bout de ce défi, mais je suis fier d’être parvenu à produire autant de textes en si peu de temps, malgré leur qualité variable, allant du médiocre au très bon. Il n’est pas exclu que je continue de publier des textes inédits, mais de manière sporadique. En outre, des textes nés de ma plume sont aussi publiés sur le site fribourgeois L’Épître.

En octobre 2018, je me suis lancé dans l’Inktober, en tentant un calligramme par jour, selon les thèmes officiels du défi. J’ai tenu 5 jours sur 31.

Durant la période de l’avent 2019, j’ai écrit un texte poétique bref par jour jusqu’à Noël – souvent des haïkus, parfois des poèmes plus longs…

Licence Creative Commons
Les œuvres inédites que je publie sur ce site sont mises à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution 4.0 International.
Merci de la respecter.

La partie critique

L’activité la plus régulière sur ce blog reste les chroniques et notes de lecture que j’écris sur des livres que j’ai lu, qu’ils soient d’actualité ou non, ainsi que sur des films ou de la musique qui me plaît – mes trois sujets culturels de prédilection. L’idée est simplement de partager et de donner envie à autrui d’aborder une oeuvre qui me plaît et qui sorte surtout des sentiers battus commerciaux (j’aime découvrir des artistes moins connu.e.s, moins mis.e.s en avant, et également les faire découvrir, me faire humble passeur – à mon très petit niveau – de talents), tous genres et styles confondus, en faisant appel à mes quelques notions d’analyse que j’ai acquises lors de mes études, avec quelques commentaires plus subjectifs, du ressenti, afin de vous donner envie…

Le pseudonyme de « Rêvélecteur tisserêve » représente pour moi l’hybridité créatrice et intellectuelle de ce blog…

De bonnes lectures à vous, ici ou ailleurs ! Portez-vous bien !