Bradbury Sunday #8 : « Domus Somnitextoris »

Le lien de téléchargement pour la nouvelle est à la fin de cet article. Vous pouvez y aller si vous ne voulez pas lire mes réflexions sur cette nouvelle. 

Est également donnée en lien la playlist de ce que j’écoutais en écrivant cette nouvelle.

Cette semaine, j’ai de nouveau bifurqué. C’est-à-dire que je suis de nouveau parti d’une idée pour, finalement, l’abandonner et démarrer tout autre chose. Ceci peut, entre autres, expliquer la longueur (2 pages !) réduite du texte de cette semaine.

La forme est très imagée, proche du conte. Je ne vais bien entendu pas révéler qu’est-ce qui représente quoi. Le but de cette forme est que le lecteur y trace son propre itinéraire à travers le manoir infini, et le jardin qui l’entoure, du domaine de mon narrateur.

Permettez-moi maintenant une réflexion plus générale…

Il y a un peu plus d’un mois que j’ai lancé ce projet et j’ai parfois l’impression de m’essouffler, que ma Muse a pris des vacances. J’arrive aussi moins à prendre le temps de prendre la plume. Mais comme le dit le poète : Sed fugit interea, fugit irreparabile tempus, singula dum capti circumvectamur amore.

C’est pourquoi les derniers textes sont peut-être moins audacieux, plus proches de l’exercice de style que de la réelle histoire. Il faut me rendre à l’évidence : je ne peux pas avoir une idée géniale par semaine. Des textes tels que Tesseract ou Un rouge-gorge dans l’oranger sont les fruits d’un agencement particulièrement heureux d’images et d’idées mises ensemble au bon moment. Ces deux textes font partie de mes BS favoris jusqu’ici, mais je me rends bien compte que tous ne sont pas miraculés de la sorte.

Néanmoins je reste fier de chacune de mes créations, ne serait-ce que d’avoir été capable de les terminer, malgré leurs nombreuses imperfections.

Merci de respecter la licence Creative Commons à laquelle sont soumis mes textes.

La playlist

Bradbury Sunday #8 : « Domus Somnitextoris »

Je vous exhorte, cher lecteur, à m’envoyer une critique à l’adresse donnée dans le formulaire de contact. Les remarques et autres commentaires – constructifs ! – m’aideront à avancer tout autant, même plus, que les compliments.

De bonnes lectures, et à dimanche prochain !

Bradbury Sunday #7 : « Le chat Nemo »

Le lien de téléchargement pour la nouvelle est à la fin de cet article. Vous pouvez y aller si vous ne voulez pas lire mes réflexions sur cette nouvelle. 

Est également donnée en lien la playlist de ce que j’écoutais en écrivant cette nouvelle.

La nouvelle de la semaine est racontée sur un ton plus léger, à ce que je ressens. Pas de gros drame ou de violence, juste une petite tranche de vie où se glisse une touche d’extraordinaire.

J’en profite aussi pour pasticher différentes oeuvres connues qui me sont chères. À vous, chère lectrice, cher lecteur, de saisir (ou non) mes références. Elles ne sont cependant pas cruciales, je pense, pour apprécier le texte.

Finalement, je n’ai pas de grande réflexion à tirer de cette nouvelle, sinon qu’il y a certaines créations qu’il faut faire pour le plaisir pur de créer, sans forcément se prendre la tête sur la signification de la moindre virgule. Peut-être qu’on parvient à faire des choses meilleures dans ce sens, peut-être qu’elles sont plus sincères, moins calculées, plus touchantes…

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Bradbury Sunday #7 : « Le chat Nemo »

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Bradbury Sunday #6 : « La cité impossible »

Le lien de téléchargement pour la nouvelle est à la fin de cet article. Vous pouvez y aller si vous ne voulez pas lire mes réflexions sur cette nouvelle. 

Est également donnée en lien la playlist de ce que j’écoutais en écrivant cette nouvelle.

other-world
Le tableau « Autre Monde » de M.C. Escher, qui m’a inspiré une partie de cette nouvelle. J’en ai une reproduction au-dessus de mon lit, ce qui peut expliquer le bizarre-absurde de certaines de mes histoires !

Si je devais choisir un seul thème qui engloberait cette nouvelle, ce serait celui de l’inachevé. Si on me demandait : « Ce texte représente-t-il quelque chose de vécu ? » je répondrais que oui, dans une certaine mesure c’est le cas.

Ce texte m’a en effet donné du fil à retordre. Je ne l’ai recommencé qu’une fois, parce que la première était vraiment catastrophique, mais cela m’a donné le filon pour le reste de l’histoire : le drame d’un écrivain jamais satisfait de son texte, qui en devient malade. C’est un travers dans lequel j’espère ne jamais tomber.

Je retiens la chose suivante de cette expérience : c’est une bonne chose d’être ambitieux, quand on crée quelque chose. Mais il faut aussi, parfois, savoir créer des choses plus simples qui, peut-être, seront meilleures.

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Bradbury Sunday #6 : « La cité impossible »

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Bradbury Sunday # 5 : « “Hush Hush !“ »

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Est également donnée en lien la playlist de ce que j’écoutais en écrivant cette nouvelle.

Globalement, je suis moins satisfait de cette histoire. La semaine est passée vite, j’ai eu beaucoup de choses à faire et je n’ai pas pu m’y atteler autant que j’aurais voulu. L’écriture est encore un loisir, je veux m’améliorer, mais je ne peux pas m’améliorer aussi vite que je voudrais. Je le fais lentement… mais sûrement !

Dans cette nouvelle, ce que j’expérimente, c’est non pas le monologue, mais le dialogue intérieur. Les deux protagonistes sont des jumeaux qui « dialoguent » par la pensée, comme un seul homme. Un des deux l’explique très bien dans le texte même:

[C’est] nous deux, et chacun de nous deux, en chacun de nous deux.

Cette phrase qui donne mal à la tête résume très bien ce que j’ai voulu construire: deux corps mêlés en un esprit, deux corps, deux personnes unanimes. En fait, ceux qui auront lu Bradbury Sunday #4 comprendront assez vite que j’ai voulu développer ce jeu de complicité entre des jumeaux par le dialogue, comme pour Mac et Mès.

L’aspect macabre, violent et gore pourra sûrement rebuter plus d’un lecteur. L’histoire m’est venue comme ça. D’aucuns voudront me diriger vers les services d’un psychologue ou d’un psychiatre. Ils ne comprendraient pas que c’est de la fiction. Je pense que certaines des scènes que j’ai écrites sont plus irréalistes les unes que les autres. Cette nouvelle est irréaliste. Depuis quand des jumeaux dialoguent-ils concrètement par la pensée?

En fait, cette violence me permet de donner une dimension décalée à mes personnages. Ils ironisent sur ce qu’ils font. Pour eux, c’est presque normal. C’est leur job. Ils sont payés pour commettre les atrocités que je leur fais faire. À aucun moment ils n’ont réellement peur de se faire arrêter par la police. Ils se disent simplement qu’il faudrait bien les éviter. Le côté décalé rend encore plus profond l’abîme d’absurde dans lequel se jette le lecteur de cette nouvelle. Le voilà donc prévenu.

Petite note lexicale pour les moins anglophones :

  • « Hush hush » est un terme anglais pouvant être traduit par « messe basse, » ce que font sans arrêt mes personnages.
  • « Groundhog », toujours dans la langue d’Edgar Poe, signifie « marmotte », surnom du personnage du détective qui, comme une marmotte, siffle pour alerter son camarade qui vient lui porter secours quand mes jumeaux l’attaquent.

Merci de respecter la licence Creative Commons à laquelle sont soumis mes textes.

Si vous le souhaitez, cher lecteur, vous pouvez m’envoyer une critique à l’adresse donnée dans le formulaire de contact. Je vous remercie d’ores et déjà de prendre le temps de lire mes créations.

De bonnes lectures, et à dimanche prochain !

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Bradbury Sunday #5 : « Hush Hush ! »

Bradbury Sunday #4 : « Tesseract »

Le lien de téléchargement pour la nouvelle est à la fin de cet article. Vous pouvez y aller si vous ne voulez pas lire mes réflexions sur cette nouvelle. 

Est également donnée en lien la playlist de ce que j’écoutais en écrivant cette nouvelle.

Retour aux sources pour ce texte, puisque j’écris dans un genre auquel je n’ai plus vraiment retouché depuis la toute première (!) nouvelle que j’ai achevée, il y a maintenant un peu plus de deux ans: le space opera.

Je ne sais pas si j’ai amélioré mon style pendant ces deux années, ni la qualité de mes récits. Ce qui est probable, c’est que j’ai gagné en assurance, je suis peut-être un peu plus culotté qu’à l’époque.

Ce projet m’aide justement à gagner confiance en moi, aussi. Et vos retours, chères lectrices, chers lecteurs, me sont également d’une grande aide, tant les positifs que les négatifs. Chaque critique, si elle est bien argumentée, permet que j’avance.

L’histoire de cette nouvelle puise dans les nombreuses images de bribes de films et de réflexions entrevus par-ci par-là sur les problématiques effleurées dans mon texte: la colonisation spatiale, la guerre interstellaire, l’intelligence artificielle, le transhumanisme ou encore le patriarcat. Le protagoniste, par exemple est un père mâle dont la femme n’est même pas nommée, cela en dit long sur ses coutumes et celles de ses fils. Le transhumanisme est abordé par cette conscience collective qu’ont atteinte les humains à travers ce fameux Tesseract, intelligence artificielle mégalomane qui, dans les coulisses, gagne en puissance pour finalement singer le mauvais dieu vengeur d’un nanar post-apocalyptique (je crois que mon visionnage récent de Zardoz y est pour quelque chose).

Finalement, la guerre interstellaire a lieu entre la Terre et Mars, une société plus libérale d’un côté contre une société plus autocratique de l’autre. Les ressemblances avec des politiciens actuellement connus sont à la fois fortuites et volontaires. C’est pour cela que je m’efforce d’utiliser un ton satirique pour les parties politiques. J’ignore s’il est réussi, mais là encore, je me suis avant tout amusé avec le texte, faisant le moins de cas possible des incohérences.

Le souci de cette nouvelle, à mon avis, serait celui de vouloir aborder trop de problématiques en surface, sans en traiter une à la fois, en profondeur. C’est la grosse difficulté, quand on veut une histoire courte: le tri des informations et des thèmes abordés par l’histoire. Là, j’ai l’impression que l’histoire est cohérente et plaisante à lire. Elle me plaît à moi, en tout cas. (Peut-être que je remettrai cette affirmation en question dans quelques temps…)

Comme toujours, chères lectrices, chers lecteurs, je vous souhaite de passer un bon moment avec le texte de cette semaine, et je vous remercie de prendre du temps pour le lire. Un retour sur le texte est également le bienvenu, mais il est facultatif.

Merci de respecter la licence Creative Commons à laquelle sont soumis mes textes. 

La Playlist (+ les Rilèsundayz, du fameux Rilès dont je parle dans ma présentation, j’avais besoin de ses morceaux pour me motiver, cette semaine).

Bradbury Sunday #4 : « Tesseract »