N’ayons pas peur d’un certain dépaysement intellectuel – surtout avec la nouvelle d’ouverture – dans ce recueil black-mirroresque de Greg Egan, où il décortique, brassant sciences naturelles, humaines et techniques, nos rapports plus étroits qu’il n’y paraît avec les avancées scientifiques et les possibles technologies qui en découlent, qui s’immiscent toujours plus profondément dans nos vies à tous les niveaux. Il crée des concepts simples mais riches de réflexions et de questionnements dont un point central m’a semblé être notre humanité.
Mois : décembre 2019
[Avent poétique 2019] 24 décembre
Joyeuses fêtes
À toi qui es triste
Je souhaite un joyeux Noël
Malgré le ciel gris
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[Avent poétique 2019] 23 décembre
L’alligator
Un alligator me poursuivait
Et m’a mordu au cul.
Il avait la couleur d’un écran de téléphone
Éteint
Et le cri d’un train qui klaxonne.
J’avais beau grimper aux arbres
Pour lui échapper
C’est comme s’il volait.
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[Avent poétique 2019] 22 décembre
Hypnos 105
Chaque silence
Bousculé
Est une porte ouverte…
Vers les multiples
Eternités
Où nous lâchons la bride
Au rayonnement des bouches
Aux cris des yeux.
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[Avent poétique 2019] 21 décembre + 1h37
Taxi
Roulant sous la pluie
Les chats dorment pendant que
La lune est cachée
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Lecture : « Solénoïde » de Mircea Cartarescu – un voyage dans la quatrième dimension
Une prose hallucinée, jusqu’auboutiste dans son érudition mais refusant les artifices de la virtuosité formelle, faisant appel à Borges, Kafka ou encore Lovecraft, qui réfléchit sur les limites, les « prisons concentriques » de la réalité et comment les briser grâce à un « plan d’évasion. » Un chef d’œuvre total, malgré une bavardise qui fait patauger la lecture, mais qui se justifie par la forme du journal intime et l’obsession de son narrateur de détailler le moindre signe comme étape nécessaire du cheminement de sa quête d’évasion…
[Avent poétique 2019] 20 décembre + 1h03
Ego trip
Tu vis en été
Laisse moi boire mon thé
À mes pieds les feuilles
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[Avent poétique 2019] 19 décembre
Dix sept + 2
Le visage est comme greffé à tous les autres
La voix paraît sortir partout de chaque bouche
Et quand enfin suis seul conversant avec moi
La présence obsédante ne disparaît pas.
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[Avent Poétique 2019] 18 décembre
L’imparfait achevé
Parole du vent donne leur vrai nom aux choses
Elle survole la page de mon cahier
Mais elle se dérobe à la plume qui veut
La figer ce qui revient à la briser.
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[Avent poétique 2019] 17 décembre
Ivre
Couchant rouge comme
La vie qui me voit languir
Verre de trop : toi…
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