Pause estivale

Je vais bien. Je suis en vacances, je me repose, je lis beaucoup, et je rêvasse aussi. Mais la plume me démange moins. Ce n’est pas la page blanche, ni un manque d’envie ou de motivation de ma part, ni une absence d’idées. J’en ai trop, des idées. Et il me semble toujours ressentir cette nécessité d’écrire.

Simplement, j’ai besoin de prendre une pause. Je regarde mes textes de ces dernières semaines et, loin d’être mauvais, j’ai l’impression qu’ils tournent un peu en rond, qu’ils parlent différemment d’un même problème : l’incapacité, ces temps-ci, de me renouveler et de renouveler mes textes. Je ne sais si c’est la fatigue, si je m’essouffle – le rythme d’un texte par semaine s’est révélé plus difficile que prévu à tenir, surtout avec le train de vie parfois bordélique dans lequel je suis – ou si c’est même une bonne idée de vouloir me renouveler. Je ne sais pas. Peut-être que j’ai fini par creuser mon terreau, ou que je dois le recommencer. Je suis perdu. C’est pourquoi je pense que prendre le temps de me poser quelques jours voire quelques semaines, rentrer en moi-même, comme disait Rilke dans ses Lettres à un jeune poète, ne pourra que faire du bien, à moi et à ma plume.

J’ai plusieurs lectures d’été qui m’attendent et mon âme n’attend que d’être nourrie par elles. Je ne délaisse également pas totalement l’écriture puisque je continue de tenir mon journal le plus régulièrement possible. Mais la forme est moins contraignante, plus libre et variable. Je n’écris pas pour un public, mais pour moi. Je peux me permettre toutes les extravagances, expérimentations et autres fautes de goûts que je n’oserais même pas envisager glisser dans un texte mis en ligne ou pire, dans un hypothétique texte publié chez un éditeur (si je parviens à publier un jour chez un éditeur).

Je sais que l’idée d’un défi des 52 semaines consiste à ne pas s’arrêter en plein parcours. Les plus psychorigides peuvent considérer que j’ai échoué, mais je ne vois pas les choses comme ça. Voyons plutôt cela comme un retard, un report. Si cela m’épuise et nuit à la qualité de mes créations, est-ce que ça vaut toujours la peine que je m’y tienne ? J’irai jusqu’au Bradbury #52. Peut-être même au-delà. Pourquoi, sur une si bonne lancée, tout arrêter après une année, après tout ? J’aimerais simplement que mes textes conservent une certaine qualité littéraire. Je ne veux pas bâcler mon travail.

Sur cette annonce aigre-douce, j’adresse à mes lecteurs mes plus sincères excuses pour l’absence de texte ces prochains dimanches. Je vous remercie aussi pour votre compréhension et, surtout, pour votre fidélité à mon blog jusqu’à maintenant.

Un bel été à tous, et je vous retrouverai dès que possible !

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Bradbury Sunday #41 : « À sec »

Le lien de téléchargement pour le texte est à la fin de cet article. Vous pouvez y aller si vous ne voulez pas lire mes réflexions sur ce texte.

Pas de playlist.

Comment ? J’avais promis le retour des nouvelles ? C’était sans compter le manque d’inspiration. J’avais sous estimé la retombée de plusieurs fatigues et tensions au début des vacances. Voilà de nouveau, un poème auto-centré et méditatif sur ma condition de ces jours…

De plus, le fait que je pédale dans la choucroute pour écrire, ces temps-ci, est probablement lié à ma lecture actuelle : La Guerre et la Paix, de Tolstoï, dans la traduction de Boris de Schloezer, aux éditions Folio. C’est un roman total, qui embrasse tant de thématiques profondes avec presque toujours une justesse irréprochable : on a l’impression, à la lecture, que Tolstoï a tout dit, que son texte est indépassable, ce qui est faux, un texte est toujours dépassable, mais celui-ci est aussi imposant que la carrure de Pierre Bézoukhov ! C’est pourquoi on réfléchit à deux fois avant d’écrire en refermant la page du roman : on est sûr que ce sera moins bien. Mais mon but n’est pas non plus de faire du Tolstoï. Simplement, son roman me happe probablement trop pour que je puisse écrire l’âme tranquille.

Est-ce que je me cherche des excuses pour écrire aussi peu par semaine ? C’est possible. Mais je pense que les raisons évoquées plus haut ont leur part de pertinence.

Bradbury Sunday #41 : « À sec »

Merci de respecter la licence Creative Commons à laquelle sont soumis mes textes.

Je vous exhorte, chère lectrice, cher lecteur, à m’envoyer une critique à l’adresse donnée dans le formulaire de contact. Les remarques et autres commentaires – constructifs ! – m’aideront à avancer tout autant, même plus, que les compliments.

De bonnes lectures, et à dimanche prochain !

 

Bradbury Sunday #40 : « Une épigramme plaintive »

Le lien de téléchargement pour le texte est à la fin de cet article. Vous pouvez y aller si vous ne voulez pas lire mes réflexions sur ce texte.

Pas de playlist.

Je débute mes vacances aujourd’hui. Les examens à l’université sont tous passés et réussis, j’ai été incorporé dans la compagnie d’intervention du nord du Canton de Fribourg à la protection civile, et hier soir nous avons donné la dernière représentation du spectacle pour les 80 ans du choeur de mon village.

Ayant couru à gauche et à droite durant tout ce temps, mes lecteurs – vous – auront remarqué que mes textes de ces derniers temps étaient plus timides : c’étaient des poèmes courts, introspectifs, philosophiques voire métaphysiques – autant de sujets qui, tout en me tenant à coeur, sont pour moi une mine illimitée de matière poétique. Au risque de gaver le lecteur de mes obsessions personnelles… Ce poème-ci a une part de plainte amoureuse inspirée des élégies romaines comme celles de Tibulle.

De plus, les épigrammes romaines se composaient dans le même rythme que les élégies : le distique élégiaque, composé d’un hexamètre dactylique, suivi d’un pentamètre dactylique. N’étant capable de composer ni l’un ni l’autre en français – n’est pas Philippe Brunet ou André Markowicz qui veut –, j’ai adapté le distique en le composant d’un alexandrin puis d’un décasyllabe. Adaptation simpliste, j’en conviens, mais tout en ayant cette contrainte créativement féconde du rythme, j’avais le confort d’avoir un rythme, justement, qui me vient assez naturellement. Une prise de risque prudente.

Le début des vacances signifie aussi plus de temps pour écrire. Si je parviens à m’organiser correctement, une nouvelle ou un récit pourra paraître dimanche prochain.

Bradbury Sunday #40 : « Une épigramme plaintive »

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De bonnes lectures, et à dimanche prochain !

Bradbury Sunday #39 : « Divers en dix vers »

Bradbury Sunday #39 : « Divers en dix-vers »

La playlist

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Bradbury Sunday #38 : « Deux semaines pour pas grand-chose… »

 

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Pas de playlist.

Quoi de mieux qu’un timide poème introspectif inspiré de Pessoa et de mes pérégrinations dans le désert du mental pour mon retour après un dimanche d’absence, sans nouvelle, sans texte, sans rien.

Trop de poids, celui de la plume était de trop, dimanche passé.

Bradbury Sunday #38 : « Deux semaines pour pas grand-chose…« 

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De bonnes lectures, et à dimanche prochain !