Série : « Dark » de Baran bo Odar et Jantje Friese

Le 27 juin dernier a eu lieu l’apocalypse. Enfin, pas vraiment, mais en tout cas, le 27 juin dernier est sortie la dernière saison de Dark, thriller fantastico-hard-SF à base de voyage temporel et de toutes les conséquences – paradoxes et autres bugs dans la matrice – que cela engendre. Verdict – avec spoilers des 3 saisons, notamment un majeur de la s3 – à chaud d’une mécanique bien huilée et finement exécutée, qui manque toutefois d’une pointe de saveur…

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Lecture : « Pot-Bouille » de Zola

« Et, dans son emportement de jacobin, il sonnait le glas entêté d’une classe, la décomposition et l’écroulement de la bourgeoisie, dont les étais pourris craquaient d’eux-mêmes. »

Un tableau caustique qui joue avec brio du comique et du tragique pour mieux montrer les bassesses et les ambitions viles de la bourgeoisie hypocrite. On comprend la formule de Paul Alexis, selon qui l’idée fondamentale du livre était de faire un Assomoir des bourgeois, après l’avoir fait pour le peuple : on retrouve la même plume, froide et sans pitié, de Zola qu’on ne présente plus. 

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Lecture : « Sucres » de Matthieu Corpataux

Pauvre homme celui
Qui garde les pieds sur terre

Un îlot de brièveté dans un océan de longueurs. 52 pages, 42 poèmes qu’il vaut la peine de digérer et laisser fondre en bouche comme un caramel mou, sous peine sinon qu’il colle aux dents. Recherche à travers les grains  – de sucre, de sable, de folie. Démonstration d’un certain art poétique, celui de la littérature très courte dont la présente critique ne sera probablement pas un exemple. Egrenons sans plus attendre ce doux sabliersucrier…

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Lecture : « Les cieux pétrifiés » (Les livres de la Terre fracturée, t3) de N. K. Jemisin

« Tout cela a été le fruit de choix. Il y a toujours eu d’autres choix possibles. »

Allers et retours entre présent et passé qui font peu à peu découvrir que Le Fixe n’a jamais vraiment changé. Le discours anti-oppression qui ne s’essouffle pas, au contraire. Le lore de l’univers qui s’approfondit énormément, tout en gardant sa part de mystère propre à toute ruine post-apocalyptique (bien que l’univers ne peut se réduire à un simple post-apo). Une conclusion magistrale à une trilogie maîtrisée de bout en bout jusque dans ses longueurs : on se rappelle Le Fléau : parfois, après la catastrophe – durant la catastrophe en l’occurrence – le temps est long, ce n’est pas Mad Max, il y a nombre de temps morts quand le monde est mort.

Avertissement : si tu n’as pas lu les tomes 1 et 2, je te déconseille de continuer de lire cette chronique : elle divulgâche des éléments-clé de l’ensemble de la trilogie.

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Lecture : « Le Fléau » de Stephen King

« Crois-tu… crois-tu que les gens apprennent ? »

Introduction

Chroniquer un King. C’est quelque chose de spécial pour moi – d’où l’arrivée tardive d’une chronique d’un de ses livres sur mon blog, car je voulais que ce soit une critique bien faite. Parce que King a été dans ma vie de lecteur un double point de départ, deux portes d’entrée : la première dans le plaisir de la lecture, la seconde dans les évasions de l’imaginaire. C’est avec King que j’ai commencé à lire régulièrement – auparavant, j’étais plus tourné vers le cinéma et le jeu-vidéo mais, vivant dans une maison où les livres sont omniprésents, il était finalement logique que je décide un jour, spontanément, d’ouvrir un livre. Et c’était Dead Zone de Stephen King. Aujourd’hui, chère lectrice, cher lecteur, ce n’est pas de mon premier King que je vais te parler (il faudrait que je le relise pour en faire une chronique pertinente, puisque c’est une lecture qui remonte maintenant à l’année de mes 15 ans !) mais de celui que nombre de lecteurs comptent parmi ses plus grands chefs-d’oeuvre avec Ça ou encore la série de La tour sombre, j’ai nommé Le Fléau

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