Lecture : « Le Carnet d’Or » de Doris Lessing

Cette critique sera plus courte et inaugurera ce qu’on pourrait appeler le format 2.0 de mes articles de la catégorie éponyme, que je veux plus libre et évolutive dans le temps. C’est-à-dire que je compte continuer à parler des oeuvres qui me plaisent comme j’en ai l’habitude, en mélangeant analyse et ressenti à chaud, mais je n’ai pas forcément envie de faire des critiques d’aussi longue haleine comme j’ai pu le faire récemment pour Kra, par exemple. C’est-à-dire que je tirerai une critique globale, sans forcément trop me concentrer sur les détails, même si je ne néglige aucunement leur importance. Je ne veux plus, non plus, systématiquement écrire une critique pour un livre que j’ai lu. À la fin, et j’ai peur que ça ait pu se ressentir sur certaines des dernières critiques que j’ai écrit, j’avais l’impression d’être contraint de vite finir le livre pour écrire la critique et passer au livre suivant, etc, c’était devenu un cercle vicieux où inconsciemment je me mettais la pression pour tenir un rythme artificiel sur le blog qui devrait rester ce qu’il est : un hobby et un plaisir, pas un travail. Ce n’est pas avec ce que j’écris ici que je gagne mon argent, donc ça ne me fait pas de contraintes autres que celles d’un minimum de qualité quant à l’écriture des articles et mon compte rendu de mes lectures ou des autres oeuvres dont je serais susceptibles de parler ici.

Bref, au terme de ce laïus, il serait temps que je parle de ce magnifique roman de Doris Lessing. Avant tout, le résumé de l’éditeur :

Le prix Nobel de littérature 2007 a consacré Doris Lessing comme l’un des plus grands écrivains du xxe siècle. Parmi tous ses romans, remarquables d’intelligence, de passion et d’originalité, Le Carnet d’or demeure l’œuvre phare.
Une jeune romancière, Anna Wulf, hantée par le syndrome de la page blanche a le sentiment que sa vie s’effondre. Par peur de devenir folle, elle note ses expériences dans quatre carnets de couleur. Mais c’est un cinquième, couleur d’or, qui sera la clé de sa guérison, de sa renaissance.
Le Carnet d’or est le portrait puissant d’une femme en quête de sa propre identité, personnelle et politique.

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Lecture : « L’acacia » de Claude Simon

Ayant des échos autant de Proust que de Joyce, que bien d’autres encore, L’acacia est aussi un magistral exercice de polyphonie, tant le texte se plaît à décrire sur des pages et des pages chaque image évoquée et le plus de points de vue possibles sur cette image (il y a bien une histoire, mais elle est diffuse et confuse, n’a ni début ni fin à proprement parler, « n’est pas un roman balzacien », comme Claude Simon lui-même pouvait souvent insister dans ses entretiens) avec sa foule de variantes ponctuées par des « ou », des « ou encore », « ou bien », etc., et étant donné que je l’ai lu comme un Proust, un Joyce ou encore un Pynchon, c’est-à-dire un peu en travers (mais pas distraitement), follement, ne pouvant m’arrêter sur chaque détail (j’y serais encore dans Dieu sait combien d’années tant le texte de L’acacia est complexe et riche, car non seulement il y a des tas de variantes pour chaque image décrite et racontée, mais il y a aussi quantité de détails, d’anecdotes, de micro-récits, presque à outrance), je ne peux ou n’estime pas être capable d’en donner un commentaire qui soit satisfaisant, aussi me plais-je à écrire, comme je l’ai fait pour ma critiquepastiche d’Ulysse, un pastiche de la phrase fleuve de Simon, sans atteindre évidemment sa virtuosité dans le domaine. Je ne fais que m’amuser. 

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